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Hindou Kouch | |
![]() Carte de localisation de l'Hindou Kouch (à l'ouest). | |
Géographie | |
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Altitude | 7 708 m, Tirich Mir |
Massif | Grand Himalaya |
Administration | |
Pays | ![]() ![]() |
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L'Hindou Kouch (en pachto et en persan : ?????? ; en hindi : ?????? ???) est une cha?ne de hautes montagnes en Afghanistan et au Pakistan. Il est le prolongement occidental de la cha?ne de l'Himalaya.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En sanskrit, cette cha?ne de montagnes se nomme ????????? ????? (Pāriyātra Parvata), du verbe ???? (pāri, ? faire traverser ?) et ?????? (yātrā, ? voyage, expédition ?)[réf. souhaitée].
Géographie
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Situation
[modifier | modifier le code]L'Hindou Kouch est une cha?ne de hautes montagnes qui s'étend sur 950 km, commen?ant au centre de l'Afghanistan au nord-est de la ville de Kandahar. Elle rejoint le Nord du Pakistan sur lequel elle déborde. La cha?ne occupe aussi le corridor de Wakhan avant de se terminer contre le Pamir (au nord), le Karakoram (à l'est) et l'Himalaya (au sud-est). Ainsi, ces quatre cha?nes font partie d'un vaste ensemble montagneux que l'on désigne par aire Hindou Kouch-Himalaya (HKH), qui chevauche huit pays et abrite plus de 140 millions de personnes.
Les deux tiers du massif sont constitués de cha?nes montagneuses en Afghanistan comprises entre 5 000 et 6 000 m. La partie la plus élevée se situe à l'extrême Nord-Ouest du Pakistan. Quinze sommets dépassent 7 000 m. Les plus hauts sommets sont[1] :
- le Tirich Mir, situé au Pakistan (7 708 m d'altitude) ;
- le Nowshak (7 492 m d'altitude) ;
- l'Istor-o-Nal (7 403 m d'altitude) ;
- le Saraghrar (7 340 m d'altitude).
Des cha?nes moins élevées dénommées Hindou Raj se situent à l'extrémité du massif de l'Hindou Kouch, à l'est de la vallée de Chitral. Le col de Shandur à 3 720 m permet la communication entre deux régions du Nord du Pakistan dans l'Hindu Raj. Le col du Chibar (à 2 940 m d'altitude) et le col d'Hajigak (à 3 475 m d'altitude) relient la province de Parwan à la province de Bamiyan, et, par là même, Kaboul à Bamiyan. Le col de Lowari (à 3 118 m) relie la région de Chitral avec celle de Dir Upper à l'intérieur de la province Khyber Pakhtunkhwa au Pakistan[1]. Le tunnel de Salang à environ 3 360 m d'altitude sous le col de Salang à 3 878 mètres d'altitude (entre les provinces de Baghlan au nord-ouest et de Parwan) permet de relier la capitale Kaboul au Nord de l'Afghanistan et ce, même en hiver.
Hydrologie
[modifier | modifier le code]Selon certaines hypothèses, les deux tiers des glaciers de l’Hindou Kouch pourraient fondre d’ici à la fin du siècle si la planète restait sur la même trajectoire d’émissions de gaz à effet de serre[2].
Géologie
[modifier | modifier le code]L'aire Hindou-Kouch-Himalaya est le résultat de la collision des plaques indo-australienne et eurasienne. Cette collision a commencé au crétacé supérieur (il y a environ 70 millions d'années), la plaque indienne, qui se dirigeait vers le nord à la vitesse de 15 centimètres par année, ayant heurté la plaque eurasienne. L'océan Téthys, qui les séparait, a totalement disparu il y a environ 50 millions d'années. La plaque indo-australienne continue à se déplacer à la vitesse constante d'environ 5 centimètres par an, s'enfon?ant sous la plaque eurasienne et provoquant ainsi l'élévation de l'Hindou-Kouch et de ses hauts-plateaux septentrionaux en Afghanistan, Iran, Tibet, etc.
L'Inde se comporte ainsi comme un poin?on qui emboutit et déforme la lithosphère asiatique sur plus de 3 000 kilomètres au nord de l'Hindou-Kouch.
Si les hauts plateaux sont coupés par de grandes failles qui absorbent, en partie, cette déformation, cette intense activité tectonique rend la région très active du point de vue sismique. D'ailleurs, des séismes historiques de magnitude 8 et plus sont documentés sur les fronts sud et nord de l'Hindou-Kouch, donc par exemple tant en Inde qu'en Iran ou Afghanistan.
Histoire
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Les Grecs et les Macédoniens donnaient au massif le nom de ? Paropamisades ?, qui comprenaient les antiques régions de Bactriane, région située entre les montagnes de l'Hindou Kouch et la rivière Amou-Daria, et la Sogdiane. Ces montagnes furent franchies par Alexandre le Grand au printemps de l'année 329 av. J.-C., lancé à la poursuite de l'assassin de Darius III, le satrape Bessos, puis de nouveau en 327 av. J.-C. lorsqu'il se dirigea vers la vallée de l'Indus[3]. Le roi séleucide Antiochos III les franchit de nouveau en 206 av. J.-C. lors de son Anabase[4].
L'Hindou Kouch est traversé par l'antique route de la soie. Le géographe arabe Ibn Batt?ta, qui traverse la région vers 1333 pour se rendre dans le Sind, relève que lui et ses compagnons de voyage ? [devaient] traverser la montagne Hind? K?sk, ce qui veut dire ? tueuse d'Hindous ? : les esclaves, hommes et femmes, qu'on amène de l'Inde à la suite de la conquête musulmane, meurent en grand nombre sur cette route à cause de l'intensité du froid et l'épaisseur de la neige[5]. ? Les ethnologues Bernard Dupaigne et Gilles Rossignol relèvent quant à eux qu'il s'agit d'une ? étymologie probablement fantaisiste ?[6].
En 1842, la première invasion anglaise de l'Afghanistan se termine en désastre, 16 000 soldats britanniques et leurs soutiens indiens étant massacrés à la bataille de Gandamak lors de leur retraite à travers l'Hindou Kouch en direction de l'Inde[7].
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, l'Hindou Kouch se situe à la frontière des zones d'influence russe et anglaise et est exploré par des topographes de plusieurs nationalités. Le premier européen à aborder l'Hindou Kouch est George Cockerill, géographe mandaté par l'agence géographique britannique Survey of India. Son but était de reconna?tre la région du Chitral et ses cols pour se prémunir d'une éventuelle avancée des Russes qui aurait pu menacer la frontière de l'Empire des Indes[1].
Dans l'entre-deux-guerres, il y a plusieurs tentatives d'ascension de sommets de l'Hindou Kouch par des alpinistes occidentaux. Après la Seconde Guerre mondiale, les premiers sommets sont conquis. En 1950, le Tirich Mir, point culminant de l'Hindou Kouch avec 7 708 m d'altitude, est gravi par une expédition norvégienne dirigée par Arne N?ss. En 1957, les Néo-Zélandais conquièrent le Falak Sar (en) et le Buni Zom (en). En 1959, c'est le tour du Saraghrar (7 340 m d'altitude) par les Italiens et du Mir Samir (en) par les Allemands. En 1960, une expédition japonaise gravit le Nowshak (7 492 m d'altitude). En 1967, l'alpiniste autrichien Kurt Diemberger réalise l'ascension de plusieurs sommets vierges. Des itinéraires plus audacieux ont par la suite été ouverts, notamment en 1970 à l'éperon sud-ouest du Kishmi Khan (7 200 m) par Louis Audoubert et Albert Pradal[8].
En 1991, une équipe de six Britanniques explore l'Hindou Raj à proximité du glacier de Thalo, jamais visité auparavant, et gravissent un sommet de 5 440 m[1].
Littérature
[modifier | modifier le code]Joseph Kessel a fait de l'Hindou Kouch le théatre de ses récits notamment dans le roman Les Cavaliers et dans le reportage Le Jeu du Roi[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Géraldine Benestar et Pierre Neyret, ? Fertiles déserts de l'Hindou Koush ?, Montagnes Magazine, no 195, , p. 60-67
- ↑ ? Les deux tiers des glaciers de l’Himalaya et de l’Hindou Kouch pourraient fondre d’ici à la fin du siècle ?, Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Catherine Grandjean (dir.), Gerbert-Sylvestre Bouyssou et al., La Grèce hellénistique et romaine : D'Alexandre à Hadrien, 336 avant notre ère-138 de notre ère (ISBN 978-2-410-02552-1), chap. 1 (? Alexandre le Grand : nouvel Achille et dernier des Achéménides ?), p. 56-62.
- ↑ Catherine Grandjean (dir.), Gerbert-Sylvestre Bouyssou, Christophe Chandezon et Pierre-Olivier Hochard, La Grèce hellénistique et romaine : D'Alexandre à Hadrien, 336 avant notre ère-138 de notre ère, Paris, Belin, coll. ? Mondes Anciens ?, , 815 p. (ISBN 978-2-410-02552-1), chap. 3 (? L'impossible stabilisation des royaumes hellénistiques ?), p. 153-157.
- ↑ Ibn Batt?ta. Voyages et périples, dans Voyageurs arabes, textes traduits, présentés et annotés par Paule Charles-Dominique, Paris, Gallimard, coll. ? Pléiade ?, 1995, p. 739.
- ↑ Bernard Dupaigne et Gilles Rossignol, Le guide de l'Afghanistan, Lyon, La Manufacture, 1989, p. 18.
- ↑ Pierre Royer, ? Afghanistan, le "tombeau des empires" ?, Conflits : histoire, géopolitique, relations internationales, no 16, , p. 32-33.
- ↑ Grande encyclopédie de la montagne, Bruxelles, Erasme, , p. 1443-1444
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :