梦见在天上飞是什么意思| 为什么会得淋巴肿瘤| 大米为什么会生虫| 噤若寒蝉是什么生肖| 乳头痛是什么征兆| 梦见婴儿是什么预兆| 男人脚底发热是什么病| 捡帽子有什么说法吗| 西瓜霜是什么| 今天是什么日子| 染色体由什么组成| 测智力去医院挂什么科| 杨柳是什么生肖| 氟苯尼考兽药治什么病| 经期吃什么缓解痛经| 6月6日是什么节| 毛五行属什么| 备孕需要补充什么| 妈妈生日送什么礼物好| 梦见考试是什么意思| ochirly是什么牌子| 天蝎和什么星座最配对| 颈椎应该挂什么科| 酸碱度偏高是什么意思| 梦见自己吐了是什么意思| 结婚6年是什么婚| 生蚝吃了有什么好处| canon是什么牌子| 偏头痛什么原因引起的| 蛇遇猪就得哭什么意思| 眉毛中间长痘痘是什么原因| 女性腰肌劳损吃什么药| 尿培养是检查什么病| 手臂酸痛什么原因| 碳水化合物是什么食物| 由可以组什么词| 胸有成竹是什么意思| 石灰的主要成分是什么| 两肺纹理增重什么意思| 高大的动物是什么生肖| 男人血精是什么原因造成的| 谪仙是什么意思| 法院庭长是什么级别| 胃火旺吃什么中成药| 腋臭看什么科| 嗓子疼吃什么消炎药| 吃什么可以增强记忆力| 签发是什么意思| 多吃鱼有什么好处| 身上为什么会长小肉球| 松茸是什么| 国务院秘书长什么级别| 外寒内热感冒吃什么药| 为什么在| 肝是什么意思| 为什么拉的屎是黑色的| 抵押是什么意思| 什么是居间费| 柬埔寨有什么特产| 慢性胃炎吃什么药| THENORTHFACE什么牌子| 沉冤得雪是什么意思| 什么是结膜炎| 高良姜是什么姜| 7月8号是什么日子| x代表什么数字| 痛风什么症状| 子宫前位后位有什么区别| 瑞舒伐他汀钙片什么时候吃| 舌头有裂痕是什么原因| 1967年出生属什么| 博美犬吃什么狗粮最好| 南岳什么山| 8宫代表什么| 元参别名叫什么| 威海有什么好玩的| 淋巴结发炎挂什么科| 四个横念什么| 小孩子长白头发是什么原因| 乳房痒是什么原因| 脚底冰凉是什么原因| 治飞蚊症用什么眼药水| 三月初一是什么星座| proof是什么意思| 省政府秘书长什么级别| 湿气重看中医挂什么科| 脑溢血有什么后遗症| 闹心是什么原因导致的| 肉蒲团是什么| 借口是什么意思| 炖肉放什么容易烂| 人为什么不可以偏食| 2008年是属什么| 女人来月经吃什么好| 宇字属于五行属什么| 化疗期间吃什么水果好| 云字属于五行属什么| 约会去什么地方比较好| 小青柑属于什么茶| 符号是什么意思| 胃肠镜检查挂什么科| 择日什么意思| 鼻炎吃什么| sanag是什么牌子| 胆囊壁稍毛糙是什么意思| 你的脚步流浪在天涯是什么歌曲| 宫颈筛查是什么| 补肾壮阳吃什么| bell什么意思| 记忆力减退是什么原因造成的| 湿热吃什么| 人为什么会死亡| 什么光| 加德纳菌阳性是什么意思| 身份证什么时候可以办| 画蛇添足的寓意是什么| 丁未年五行属什么| 莲藕什么时候种植最佳| 安痛定又叫什么名字| 坐围和臀围有什么区别| 鸭肉不能和什么一起吃| 为什么洗头发时会掉很多头发| 梅核气有什么症状| 汤圆和元宵有什么区别| 结节性红斑是什么病| 双氧水是什么东西| 谷草谷丙偏高是什么意思| 人体消化道中最长的器官是什么| 2024是什么年| 斯字五行属什么| 网恋是什么意思| 美元长什么样子图片| 发芽土豆含有什么毒素| 免冠照片是什么意思| 招蚊子咬是什么血型| 西湖醋鱼是什么鱼| 什么多么什么造句| 为什么一生气就胃疼| 宫外孕有什么症状| 七月四号是什么星座| 苹果枸杞红枣煮水喝有什么功效| 蜱虫最怕什么药| 翻什么越什么| 什么是植物油| 漠视是什么意思| 脚脱皮用什么药膏有效| 小孩便秘吃什么通便快| 肌层彩色血流星点状是什么意思| 地黄长什么样| 难能可贵是什么意思| 什么球不能踢脑筋急转弯| rpr阴性是什么意思| 脑溢血有什么后遗症| 今年高温什么时候结束| 6月18日什么星座| 5月12日是什么星座| 下午四点多是什么时辰| 病逝是什么意思| 龋坏是什么意思| 肝不好有什么症状有哪些表现| 无利不起早是什么意思| 玉米淀粉是什么| 什么的城市| 非浅表性胃炎是什么意思| 1988年属什么今年多大| 什么中药减肥| 不宁腿是什么症状| 口腔出血是什么病征兆| 花椒泡脚有什么功效| 睡觉手麻木是什么原因| 白芨有什么作用和功效| 错构瘤是什么意思| 张若昀原名叫什么| 舍什么救什么| 8岁属什么| 尿道口痛什么原因| 什么是巧克力囊肿| ab型血可以输什么血| 人属于什么界门纲目科属种| 一级医院是什么意思| 4.14是什么星座| 儿童红眼病用什么眼药水| 大便一粒一粒的是什么原因| 伤口发炎吃什么消炎药| 路引是什么| 水油是什么| 电焊打眼最有效最快的方法是什么| 什么叫御姐| 1990属马佩戴什么最佳| 四个月是什么字| 送女生礼物送什么好| 头皮屑是什么东西| 什么都没有| 梦到怀孕了是什么预兆| 夏天出汗多是什么原因| mens是什么意思| 结婚十一年是什么婚| 老人喝什么牛奶比较好| 无纺布是什么材料做的| 办理出院手续都需要什么| 什么呢| 血块多是什么原因| 什么是天珠| 日昳是什么意思| 喝白醋有什么好处| 5月20日什么星座| 脚为什么会脱皮| 咸鸭蛋不能和什么一起吃| 腰间盘突出用什么药| 球菌是什么意思| 爱马仕是什么牌子| 11月20号是什么星座| 喝罗汉果水有什么功效| 文科生选什么专业| 包皮炎看什么科| 03年属什么生肖| pcr医学上是什么意思| 什么可以代替狗狗沐浴露| 惘然什么意思| 榴莲皮可以做什么| 月柱桃花是什么意思| 作壁上观是什么生肖| 自尊是什么意思| 绘本是什么意思| 业障什么意思| 三教九流什么意思| 猫驱虫药什么牌子好| bbc是什么意思| 什么鱼最好养活| 家里飞蛾多是什么原因| 低脂是什么意思| 哺乳期吃什么食物好| 病毒感染会有什么症状| wear是什么意思| 梭子蟹什么时候上市| 怀孕做无创是查什么| 中单是什么| 壬水代表什么| 琼林是什么意思| 铲子是什么意思| 印度是什么人种| 女生是t是什么意思| 银饰为什么会变黑| 茶色尿是什么原因引起的| 什么水果可以泡酒| 宫腔积液和盆腔积液有什么区别| 脚臭用什么药| 冰雹是什么季节下的| 黄柏胶囊主要治什么病| 包皮真菌感染用什么药| 小工是什么意思| 电测听是什么| 省委委员是什么级别| 1964属什么| 异烟肼是什么药| 颈椎退行性病变是什么意思| 本科毕业证是什么颜色| 政治庇护是什么意思| prp治疗是什么意思| 什么是认知| 劫数是什么意思| 心跳太慢吃什么药| 剂量是什么意思| 为什么叫犹太人| 百度Aller au contenu

劳埃德银行联合Windows Hello试验Win10网银刷脸登录

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mongols
Description de cette image, également commentée ci-après
Gengis Khan, représentant notable des Mongols.

Populations importantes par région
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 5 800 000 (2000)[1]
Drapeau de la Mongolie Mongolie 2 700 000
Drapeau de la Russie Russie 1 000 000
Population totale 10 000 000
Autres
Régions d’origine Asie centrale
Langues Majoritairement des langues mongoles (mongol) mais aussi chinois, russe
Religions Majoritairement bouddhisme tibétain et chamanisme mais aussi christianisme et islam dans quelques groupes
Ethnies liées Bouriates, Hazaras, Kirghizes, O?rats, Kazakhs, Turcs.

En fran?ais, les Mongols sont :

à l'origine d'un des plus grands empires de tous les temps, qui s'étendit de la mer de Chine méridionale jusqu'au-delà de la Volga[4] au XIIIe siècle et au XIVe siècle, ils conservent encore leur culture, malgré leur éclatement en quatre entités politiques distinctes ; outre la langue et l'histoire, cette culture profondément originale couvre des domaines tels que la musique, la religion, les fêtes, les sports, le mode de vie, et enfin l'organisation sociale.

Définition

[modifier | modifier le code]

Répartition

[modifier | modifier le code]
Répartition géographique des populations mongoles.

Les Mongols sont répartis principalement dans quatre territoires, dont un seul est souverain : la Mongolie. En Russie, ils disposent de deux républiques disposant d'une autonomie relative : la Bouriatie et la Kalmoukie. En Bouriatie, du fait du processus de colonisation russe, les Bouriates ne représentent que 25 % de la population[5]. Ils se démarquent des autres ethnies mongoles par une certaine conservation des anciennes croyances chamanistes, malgré leur conversion au bouddhisme. En Chine, la majeure partie des Mongols se trouve dans la province autonome de Mongolie-Intérieure, où sont présents plus de 5 millions de Mongols, mais où ils restent une minorité vis-à-vis des Chinois Han. Il existe également des minorités mongoles dans le Xinjiang, le Qinghai et le Gansu.

On compte environ 25 ethnies mongoles au total[6]. Les Khalkhas, principalement urbains, constituent la majorité en Mongolie. Diverses petites ethnies cohabitent dans les monts Alta?, dont les O?rates, voisins des Kalmouks. Les O?rates sont à l'origine de l'Empire de Dzoungarie, aux XVIIe et XVIIIe siècles, vaincu et annexé par la Chine. Les O?rates émigrèrent alors sur les bords de la Volga, puis une partie d'entre eux repartit en Mongolie, mais ils furent décimés en cours de route par les Kazakhs[7] : ce sont les O?rates actuels. Les Kalmouks sont littéralement ? ceux qui sont restés ?. Ces derniers faisaient partie des ? peuples punis ? par Staline, accusés d'avoir coopéré avec les armées blanches. En Mongolie-Intérieure, il existe diverses ethnies regroupées sous le nom de Mongols Occidentaux. Au nord, ce sont les Bouriates qui dominent.

Descriptif des ethnies mongoles

[modifier | modifier le code]

D'après Jean-Christophe Tamisier, on peut classer les ethnies mongoles comme suit[8] :

Nom Localisation Nombre (estimation) Mode de vie Religion Groupe linguistique
Baoan(s)/Bonanusita en chinois Gansu (musulmans), Qinghai (bouddhistes) 16 500 agriculteurs sédentaires islam sunnite, bouddhisme lama?ste méridional
Barga(s) Mongolie-Intérieure du Nord 75 000 éleveurs nomades, clans exogames bourhanisme (chamanisme mélangé au bouddhisme) septentrional (deux dialectes)
Bayate(s)[N 1] Uvs occidental (o?rate)
Bouriate(s)[N 1] régions du lac Ba?kal, Mongolie septentrionale, Mongolie-Intérieure du Nord 500 000 éleveurs-agriculteurs autour du lac Ba?kal, pasteurs nomades à l'est. Clans chamanistes et chrétiens orthodoxes autour du lac, bouddhistes à l'est septentrional (deux dialectes)
Dagour(s)/Daur(s)[N 1] Heilongjiang, Mongolie-Intérieure du Nord, petit groupe au Xinjiang (4000) 132 500 éleveurs pastoraux, chasseurs-agriculteurs dans l'Heilongjiang chamanistes isolé
Dariganga(s) Sükhbaatar éleveurs nomades oriental
Darkhate(s)[N 1] Kh?vsg?l 16 000 élevage nomade, cueillette, chasse et pêche. Clans patrilinéaires exogames bouddhisme lama?ste empreint de chamanisme isolé. Emprunts au khalkha, à l'o?rate et au tchakhar
Dongxiang(s)/Santa(s) Gansu, petit groupe au Xinjiang 513 800 agriculteurs pastoraux, commer?ants itinérants. Clans islam sunnite méridional (trois dialectes). Emprunts chinois
D?rbètes [N 1] Qinghai, Uvs 56 000 éleveurs nomades occidental (o?rate)
Kalmouk(s)[N 1] Kalmoukie principalement (Europe) 178 000 éleveurs nomades, pêche bouddhisme lama?ste occidental (o?rate)
Khalkha(s)[N 1] Mongolie Centrale et Septentrionale, Mongolie-Intérieure 1 800 000 urbanisés bouddhisme lama?ste oriental
Khartchine(s) [N 1] Mongolie-Intérieure Centrale, Liaoning 600 000 oriental
Khochoute(s)[N 1] Hovd, Qinghai (Chine) 48 000 éleveurs nomades occidental (o?rate)
Kho?te(s) Qinghai éleveurs nomades occidental (o?rate)
Khortchine(s) [N 1] Mongolie-Intérieure du Nord, Jilin, Heilongjiang oriental
Khotgo?de(s) [N 1] Kh?vsg?l, Zavkhan occidental (o?rate)
Khoton(s) [N 1] Uvs occidental (o?rate)
Monguor(s)/Tu Qinghai, Gansu 241 200 agriculteurs et éleveurs sédentaires (minorité nomade). Clans patrilinéaires exogamiques bouddhisme lama?ste empreint de chamanisme méridional. Emprunts chinois et tibétains. Deux dialectes.
Myangate(s)[N 1] Hovd occidental (o?rate)
O?rate(s)(terme générique) Chine, Mongolie, Russie 450 000 divers bouddhisme lama?ste occidental
??lte(s)/Dzoungare(s) [N 1] Hovd 25 000 occidental (o?rate)
Ordosse(s)[N 1] Mongolie-Intérieure du Sud (près de l'fleuve Jaune) 130 000 éleveurs, agriculteurs bouddhisme lama?ste oriental
Ouriankha?(s)[N 1] Mongolie occidentale, Xinjiang 39 000 éleveurs nomades (parfois renniculteurs), chasseurs, agriculteurs. Clans exogamiques bouddhisme et chamanisme occidental (o?rate). Minorité turcophone
Tchakhar(s)[N 1] Mongolie-Intérieure centrale éleveurs nomades bouddhisme lama?ste oriental
Tchorosse(s) Qinghai éleveurs nomades occidental (o?rate)
Torgoute(s)[N 1] Hovd, Xinjiang 146 000 éleveurs nomades bouddhisme et chamanisme occidental (o?rate)
Toumètes[N 1] Mongolie-Intérieure Centrale, Liaoning oriental
Tsaatan(s) Kh?vsg?l 2000 renniculteurs
Tzakhtchine(s)[N 1] Hovd 34 000 bouddhisme lama?ste occidental (o?rate)
üzemtchine(s) [N 1] Dornod
Youghour(s)[N 1] Gansu, petit groupe au Qinghai 15 000 éleveurs, chasseurs bouddhisme lama?ste méridional (emprunts turcs)

Au premier millénaire de notre ère, les Turco-mongols vivaient probablement en chasseurs-cueilleurs en Sibérie orientale[9], sur le cours supérieur du fleuve Amour. Les Mongols, les Toungouses et les Turcs ne faisaient qu'un. Tandis que les Toungouses restaient, les Mongols et les Turcs s'établirent dans les régions steppiques voire désertiques au Nord de la Chine, où ils devinrent donc nomades[10].

évolution de l'empire mongol
  • Empire mongol
  • En 1294 l'empire a été scindé en :

    Pendant toute l'Antiquité, les Turco-Mongols vécurent en guerriers nomades, faisant régulièrement des raids en Chine, et établissant de temps en temps des empires éphémères, dirigés par des hommes de guerre forts mais s'effondrant dès la mort de ceux-ci[11]. Les hommes se divisaient alors en multiples tribus, ce qui les rendait beaucoup plus vulnérables. à l'instar des Romains, les Chinois se servaient parfois d'une de ces tribus pour se protéger d'une autre.

    Les Turcs comme les Mongols ont conquis de nombreuses terres en occident. Certains peuples de ces deux cultures se retrouvent en Europe (Huns, Horde d'or…), où à l'Ouest de l'Asie, d'autres sont restés attachés à leurs terres comme les Kazakhs et Kirghizes (Turcs) ou certains Mongols.

    Au XIIIe siècle, les Mongols se rassemblèrent sous Gengis Khan (? le roi universel ? en mongol, de son vrai nom Temüdjin). Celui-ci soumit la Sibérie méridionale, le nord de la Chine, le royaume Xia (dirigé par les Tanguts), puis le Khara Kita? et le Khwarezm en Asie Centrale. Ses successeurs batirent l'un des plus grands empires ayant jamais existé[N 2], en conquérant le reste de l'Asie Centrale et de la Chine, le Moyen-Orient, la Russie. Ils poussèrent à l'ouest jusqu'en Autriche, à l'est ils attaquèrent (en vain) le Japon, la Birmanie au Sud, et allèrent même jusqu'en Indonésie. à son apogée, l'Empire était parvenu à établir une ? Pax Mongolica ?, développant les routes de la soie, les rencontres entre les grandes confessions et les relations entre l'Orient et l'Occident. Mais, après quelques décennies, l'empire ne tarda pas à se fracturer en plusieurs khanats, qui devinrent rivaux. Ainsi affaiblis, les khanats succombèrent l'un après l'autre aux poussées locales. L'élite mongole, de plus en plus réduite, se fondit rapidement dans les cultures locales. Ce fut la Horde d'or, à qui la Russie payait tribut, qui disparut en dernier en 1502, plus de trois siècles après l'apparition de Gengis Khan[12]. à l'époque moderne, il existait encore des états se réclamant de l'héritage mongol : le khanat de Crimée, le khanat d'Astrakhan, les khanats ouzbeks et khazakh...

    De manière progressive, les Mongols retournèrent dans leurs terres natales ou se fondirent soit aux Turcs avec qui ils partageaient la même origine et langue, soit aux Iraniens du fait de la proximité du territoire perse. Une bonne part des Mongols se convertirent au bouddhisme réformé au XVe siècle[13]. Ils sont aujourd'hui tiraillés entre la Russie et la Chine[réf. nécessaire]. Cette dernière contient la plus grande partie du peuple mongol, mais la Russie domina la Mongolie pendant l'ère soviétique (sous le nom de République populaire de Mongolie). La Mongolie, encore préservée il y a quelques décennies, doit maintenant faire face à la modernisation : alors que le ch?mage et la pauvreté sévissent en ville, la plupart des foyers possèdent une télévision, même à la campagne[14].

    Caractéristiques sociales

    [modifier | modifier le code]

    Mode de vie : le nomadisme

    [modifier | modifier le code]

    Les Turco-Mongols sont traditionnellement des nomades. En effet, les patures des prairies sont trop faibles, en dehors de la saison des hautes herbes (de juin à ao?t) pour soutenir en permanence les grands troupeaux de chevaux, de vaches, de moutons ou de chèvres. Cette pauvreté s'agrandit dans les déserts où les Mongols sont obligés de se déplacer fréquemment, parfois chaque semaine. En général, les Mongols se déplacent par groupes de 2 ou 3 familles dans les steppes herbeuses, au plus une famille dans les déserts[réf. nécessaire]. Il y a occasionnellement de grands rassemblements, lors de tournois et de fêtes, notamment pendant Tsagaan Sar, la fête mongole du nouvel an. Le nomadisme décline rapidement en Mongolie et Mongolie-Intérieure du fait d'épisodes climatiques qui ont décimé les cheptels et conduit de nombreux éleveurs à la ruine. Depuis les années 2000, la population urbaine est montée à 50 % en Mongolie ; ce chiffre atteint a 58 % en 2007. La désertification induite, et la disparition concomitante de services aggrave le phénomène[15]. L'attrait des études et de la civilisation occidentale pourrait être un second facteur d'explication. En Chine, où les éleveurs mongols ont vu une partie de leurs terres accaparée par les colons hans, et plus encore en Russie, la sédentarisation est de règle, parfois accompagnée de transhumance[16]. Dans les trois états, le passage d'une économie centralisée à une économie de marché a bouleversé les relations socio-économiques.

    Nomades mongols se dépla?ant vers leur campement d'automne.

    Toutefois, une bonne part de la population (environ un quart aujourd'hui) demeure très attachée au mode de vie ancestral dans la steppe, qui procure un grand sentiment de liberté. Les Mongols aiment leur pays, et cela s'est vu lors des conquêtes gengiskhanides : la majorité des troupes souhaitait revenir dans leurs terres natales plut?t que de s'installer en terre conquise.

    En Kalmoukie, le nomadisme se maintient avec plus de succès.

    Organisation sociale

    [modifier | modifier le code]

    De la plus haute Antiquité et ce jusqu’au XXe siècle, les Turco-Mongols se répartissaient en peuples-états (ulus), dirigés par des rois (khan), élus par l'aristocratie guerrière lors d'un Qürilta?. L'enlèvement de femmes était courant et facilement accepté, mais pouvait néanmoins susciter des conflits entre clans.

    De la même manière, les unités militaires (les tümen) d'environ 10 000 guerriers, dirigées par des princes (les noyan[17]), apparaissent aussi dès la plus haute Antiquité, les tumen étant utilisées des Perses au VIIe siècle av. J.-C. jusqu'aux Mandchous au XVIIe siècle. Elles sont à l'origine des quatre grandes ethnies mongoles orientales : Khalkhas, Tchakhars, Ordosses, Toumètes[18].

    Au XIIIe siècle, l'organisation sociale prévoit une division du travail basée sur le sexe et l'age avec une dominance masculine. Les hommes occupent des taches liées aux activités militaires et à la chasse. Les femmes s'occupent des taches ménagères, de la transformation des produits animaux et de l'éducation des enfants. Certaines femmes peuvent exercer une influence considérable durant la période médiévale, notamment les veuves qui reprennent certaines responsabilités de leur époux défunt[19].

    Le centre névralgique de l'Empire Mongol se dépla?ant vers Pékin sous Kubila? Khan, la Mongolie se retrouve de fait sous la domination chinoise. Elle subit au cours des siècles les évolutions de celle-ci. Pendant la majeure partie du XXe siècle, l'ensemble de la région est gouverné par des états communistes, ce qui la marque profondément.

    De nos jours, la Mongolie, bien qu'encore largement structurée par la campagne, tend à se rapprocher du modèle de société occidental, fondé sur la famille, à l'instar des autres pays ex-communistes d'Asie Centrale.

    Vie quotidienne

    [modifier | modifier le code]

    La principale activité des Mongols est l'élevage, qui est véritablement au centre de leur vie. Ils pratiquent un élevage pastoral ancestral, en nomadisant afin de ne pas trop appauvrir la terre. Ils élèvent des moutons surtout, mais aussi des vaches, parfois des chèvres, et bien s?r des chevaux : on compte à peu près autant de chevaux que d'hommes en Mongolie.

    Historiquement, les Mongols pratiquent l'élevage dit de ? cinq types de bétail ? (tavan hoshuu mal) : cheval, chameaux, moutons, chèvres et bovins[19].

    Les moutons sont surtout utilisés pour leur viande, leur laine et leur graisse, et les vaches pour leur lait. Les outils, les aliments et les vêtements traditionnels sont tous issus de ces quatre éléments (cf. sections correspondantes). Les chevaux servent pour les déplacements, pour leur peau et le lait des juments. Lorsqu'ils sont en pature, ils sont laissés dans un état semi-sauvage, étant seulement montés de temps en temps pour éviter qu'ils ne retournent tout à fait à l'état sauvage : les chevaux étant alors récalcitrants, on utilise l'uurga, c'est-à-dire une perche terminée par un lasso afin de les attraper. Cette activité est devenue un véritable sport occasionnant des défis et des compétitions.

    Le principal adversaire pour les troupeaux est le loup, qui peut faire des ravages en hiver lors des famines, si des précautions ne sont pas prises. Le jour, la simple présence d'un homme suffit normalement à décourager une meute, mais la nuit, elle peut se montrer plus hardie, allant jusqu'à attaquer les camps.

    Yourte mongole.

    Habitation : la yourte

    [modifier | modifier le code]

    Les Mongols sont présents dans trois types d'habitats : la steppe herbeuse (en Mongolie centrale et orientale, en Kalmoukie, et en Mongolie-Intérieure orientale), le désert chaud (désert de Gobi aux paysages divers, à cheval sur la Mongolie et la Mongolie-Intérieure), et les forêts de type boréal dans les montagnes (monts Alta? en Mongolie occidentale, Sibérie Méridionale). Pour les deux premiers habitats, la yourte, habitation typiquement turco-mongole, est utilisée. Dans les monts Alta? et en Sibérie, on trouvera plut?t des tentes coniques semblables à celles des autres peuples de Sibérie. Certaines ethnies de ces régions se sont tournées vers l'élevage des rennes, comme les Tsaatans ou les Evenks.

    Ger tereg, yourte sur chariot.

    La yourte (en mongol : гер, translittération : ger, signifiant maison au sens large) est une habitation familiale facilement démontable, de forme ronde et à taille variable. Le squelette en bois est recouvert d'une toile en peau ou en feutre. Sa forme ne donne aucune prise au vent omniprésent dans la steppe, et le feutre protège très efficacement du froid. Il suffit de 30 minutes pour la (dé)monter et elle pourra alors facilement être transportée dans une charrette. Il existe également des yourtes posées sur des chariots de grande taille, généralement les yourtes des khans. Le chariot est alors directement déplacé, le paysage de steppe permettant de laisser passer de larges véhicules.

    à l'intérieur, la disposition des meubles correspond à des règles précises. L'unique porte est toujours placée vers le sud. Le poêle est placé au centre, où un trou a été percé sur le toit pour laisser s'échapper la fumée. Le feu qui y couve est généralement un feu de bouse séchée (argal), le bois étant rare, voir complètement absent dans les steppes. Les outils et ustensiles divers sont placés près de la porte, à droite pour ceux des femmes et à gauche pour ceux des hommes. Au fond (au nord), on trouve les lits et les coffres ou armoires qui servent de rangements personnels. Autrefois, quelques tapis et ustensiles constituaient le maigre équipement des yourtes. Aujourd'hui, des meubles et différents objets comme une machine à coudre, par exemple, s'y entassent.

    Lors des réunions ou des repas, les femmes sont traditionnellement placées à droite et les hommes à gauche. La place au fond est normalement réservée à l'h?te ou au chef de famille, en signe de respect. L'espace dans la yourte est très hiérarchisé, et sacralisé. Il fait l'objet de nombreuses croyances héritées du chamanisme[20].

    Alimentation

    [modifier | modifier le code]
    Les buuz.

    Tous les aliments traditionnels sont issus de l'élevage. Les deux principaux ingrédients utilisés sont la viande de mouton et le lait de vache[21]. Cependant, la marmotte est chassée de temps en temps pour sa viande et sa peau[22]. Les mongols ne mangent traditionnellement que des animaux broutant de l'herbe. Ils ne mangent pas de poisson car ceux-ci peuvent consommer des êtres vivants dans l'eau.

    Les produits laitiers sont nombreux. Les femmes mongoles consacrent une grande partie de leur temps à fabriquer crèmes, yaourts, alcools de lait, fromage... Ce dernier est sec et souvent acide. Le lait de vache peut être aussi chauffé et mélangé à de la farine, donnant ainsi une mousse qui se transforme en crème jaune, puis en beurre rance. Le beurre fermenté sert à graisser des plats, il peut servir aussi de cire pour les bougies. La boisson la plus courante est le thé au lait salé, appelé süütei tsai, que l'on boit à toute occasion, mais la boisson nationale est le fameux alcool de lait de jument fermenté (airag), difficile à aborder pour certains européens. Il existe aussi en Mongolie-Intérieure un alcool de lait (jument, chamelle, brebis) distillé aux alentours de 50 % d'alcool.

    Pour les Mongols, le sang des animaux est sacré et porteur d'énergie, et il serait tabou de le laisser s'écouler sur le sol extérieur. Ils abattent le bétail sans l'égorger. Une fois le ventre de l'animal ouvert, le sacrificateur se saisit du c?ur qui bat encore. C'est alors seulement qu'il coupe l'aorte, et que les femmes viennent récupérer le sang en le puisant du ventre, pour le préparer en boudins qui seront consommés[23],[24].

    Le vêtement traditionnel des mongols est le deel. Il est fabriqué avec des peaux d'agneaux, ou en soie pour les grandes occasions. Les deel d'hiver sont rembourrés avec de la laine. Le deel est fréquemment accompagné de bottes et d'une ceinture en cuir. Les hivers étant très rudes, on chausse pendant cette période des bottes de laine voire de feutre, et l'on se couvre la tête avec des chapeaux en fourrure de renard ou de zibeline. Dans le désert de Gobi, les Mongols portent des turbans et des écharpes à la manière des touaregs. Enfin, les Mongols produisent du cachemire en duvet de chèvre, vendu à prix d'or en Europe.

    Fêtes, jeux et sports

    [modifier | modifier le code]

    La principale fête des Mongols est le Tsagaan Sar (littéralement ? mois blanc ? ou ? lune blanche ? : fête du Nouvel An). Elle est l'occasion de ? festins ? où l'on se permet de manger des denrées plus rares, plus sucrées.

    Cheval mongol.

    Il existe trois jeux traditionnels mongols : le tir à l'arc, les courses de chevaux, et la lutte mongole[25]. Ces trois sports sont pratiqués notamment lors de tournois et festivals, le plus célèbre étant le festival de Naadam. Les Mongols sont en effet experts dans l'équitation, car les éleveurs passent la moitié de leur vie sur un cheval, d'où les jambes arquées caractéristiques. Les soldats mongols étaient réputés les meilleurs du monde outre leurs capacités de résistance face à la chaleur comme au froid, leur capacité à se priver de nourriture pendant plusieurs jours, les archers mongols étaient considérés comme étant les meilleurs archers montés du monde, capables de tirer en arrière en se repliant au galop (voir aussi armée mongole). Les courses de chevaux se font en rase campagne, sur des distances comprises entre 5 km et 30 km suivant l'age des chevaux. Pour plus de rapidité, les chevaux sont parfois montés par des jeunes de moins de 12 ans... Les mongols mesurent également leur adresse lors de la capture des chevaux à l'aide de lassos. La lutte mongole se fait dans des habits traditionnels, et n'a aucun classement de poids.

    Lutteurs mongols.

    Le soir venu, les Mongols ont pour habitude de faire des jeux intellectuels dans la yourte, comme les échecs mongols, appelés Shatar, mais aussi d'autres jeux moins complexes comme l'ail ger ou l'alag malkhii, le plus populaire étant le shagai, un jeu d'osselets[réf. nécessaire][26].

    Chants et musique traditionnelle

    [modifier | modifier le code]

    La musique est un élément important de la société traditionnelle mongole, et les Mongols pensent qu'elle appelle la bonne fortune. On chante n'importe où, pour passer le temps, bercer les bébés, porter chance ou encourager quelqu'un. Le kh??mei est un chant diphonique lyrique et puissant, accompagné du luth et de la vièle, hérité des tibétains[réf. nécessaire].

    Musicien mongol.

    Il existe plusieurs instruments traditionnels, dont les principaux sont le dombra, le khuuchir, le limbe, le morin khuur, le shanz et le yotga[réf. nécessaire].

    Langues mongoles

    [modifier | modifier le code]

    Inventaire des langues mongoles

    [modifier | modifier le code]

    La population mongole n'est pas unie par la langue, bien que certaines langues jouissent d'une position prépondérante. Les mongols peuvent être divisés en quatre groupes, sur des critères à la fois géographiques, linguistiques, historiques et ethniques[27]. Quatre langues mongoles se démarquent des autres par leur nombre de locuteurs et leur littérature : le kalmouk bien vivace, le khalkha dominant en Mongolie, le tchakhar dominant en Chine, et le bouriate au nord, quoique menacé par le russe.

    Le groupe septentrional, largement dominé par le bouriate, s'étend dans les régions du lac Ba?kal (comprenant la Bouriatie, le kra? de Transba?kalie et l'oblast d'Irkoutsk), le nord-est de la Mongolie et le nord de la Mongolie-Intérieure. Il ne comprend que deux langues : le bouriate et le barga, ayant chacune deux dialectes. Les Bouriates sont divisés en deux groupes sur des bases géographiques et socio-économiques, ayant chacun leur dialecte : les Ekhirit-Bulagat, en Cisba?kalie (à l'ouest et au nord du lac Ba?kal), et les Khori en Transba?kalie et en Mongolie. Il existe une littérature bouriate (écrite en cyrillique), et la langue est officielle dans la République de Bouriatie (elle l'était également dans les anciens okrugs autonomes d'Oust-Orda et d'Aga-Bouriatie). Les Bargas, de même, se divisent entre Nouveaux-Bargas et Vieux-Bargas, sur des bases historiques. Ils sont présents en Mongolie-Intérieure du Nord.

    Le groupe occidental, qui est le groupe des O?rates, rassemble le plus grand nombre d'ethnies. Il s'étendent en Mongolie Occidentale, en Dzoungarie, dans le Xinjiang (Turkestan), et dans le Qinghai, ainsi qu'en Kalmoukie. Mais, à part le kalmouk isolé, les langues o?rates ne sont plus vivaces et sont de plus en plus imprégnées par le khalkha, le chinois, et le turc. Le kalmouk (ou kalmyk), officiel en Kalmoukie, reste bien vivant et bénéficie d'une littérature suffisamment riche. Il s'écrit en alphabet cyrillique et est un peu influencé par le russe. Les autres langues occidentales, en revanche, ont leur écriture propre, appelée ? écriture claire ? (todo üseg). Elle a été créée par le moine bouddhiste Zaya Pandita[28].

    Le groupe oriental se compose de cinq langues : le khalkha, le tchakhar, l'ordosse, le toumète et le dariganga. Le khalkha, langue officielle de la Mongolie, correspond normalement à ce que nous désignons comme la langue mongole, c'est-à-dire celle apprise par les étrangers. En effet, les Khalkhas dominant la Mongolie par leur urbanisation, ils se sont servis de leur langue comme base d'homogénéisation des langues mongoles. Ils sont majoritaires en Mongolie, et de ce fait leur langue n'est pas menacée et bénéficie d'une littérature riche. Le tchakhar, quant à lui, jouit d'une situation similaire en Mongolie-Intérieure, bien que concurrencé par le chinois. Il a servi de base, avec le toumète, pour la formation de la langue officielle de la région autonome.

    Enfin, le groupe méridional, situé entre le Qinghai et le Gansu, est un amas de langues mineures aux influences diverses. Leurs situations sont variées. Le groupe se compose du baoan, du dongxiang, du monguor, du youghour et du kangjia.

    Traits caractéristiques du mongol

    [modifier | modifier le code]

    Les langues mongoles constituent l'une des trois branches de la controversée famille alta?que : les deux autres sont le turc et le toungouse. Les ressemblances entre ces trois branches sont surtout structurelles plut?t que lexicales. Des ressemblances ont également été constatées avec le coréen et le japonais, ce qui a amené certains linguistes à les faire rejoindre la famille alta?que[29]. Des analogies structurelles ont été remarquées aussi pour les langues ouraliennes, la principale étant la construction du lexique par agglutination (c'est-à-dire en ajoutant des suffixes et préfixes sans modifier le radical, contrairement aux langues indo-européennes qui sont flexionnelles). Enfin, comme les autres langues alta?ques, le mongol a une harmonie vocalique et a sept cas: nominatif, génitif, accusatif, datif, ablatif, instrumental et comitatif.

    Il existe plusieurs alphabets associé au mongol. L'écriture Phagspa (ou écriture carrée), créée par le tibétain du même nom, était utilisée sous l'Empire Yuan en Chine (dynastie fondée par Kubila? Khan, descendant de Gengis Khan). Les o?rates, quant à eux, utilisaient un autre alphabet venu du Tibet, l'? écriture claire ? (todo üseg), toujours en vigueur (sauf pour les kalmouks). à l'époque soviétique, les langues mongoles utilisaient un alphabet cyrillique modifié. Enfin, à l'effondrement de l'URSS, les khalkhas se sont inscrits dans une logique d'occidentalisation accélérée tout en revenant sur une identité plus ancienne, basée sur l'Empire Mongol et les croyances traditionnelles. Ainsi, l'enseignement de l'alphabet traditionnel mongol, qui s'écrit verticalement, a été rétabli en 1990. Apparu au XIIIe siècle, il est dérivé de l'ancien alphabet ou?ghour. Celui-ci venait de l'alphabet sogdien, en Asie Centrale, lui-même tirant ses origines dans l'alphabet syriaque, voisin de l'alphabet arabe[6]. Cette origine sémitique explique notamment le caractère changeant des lettres suivant leur place dans le mot. Par ailleurs, remis à l'horizontale, l'écriture mongole rappelle un peu par son apparence l'alphabet arabe. En 2012, l'alphabet officiel reste l'alphabet cyrillique modifié.

    Numération de un à dix dans quelques langues mongoles[30]
    [modifier | modifier le code]
    ? Mongol ? dans l'alphabet traditionnel.
    • Mongol classique : neg, khoyor, gurav, dorov, tav, zurgaa, doloo, naim, yos, arv
    • Proto-mongol occidental : niken, djirin, gurban, d?rben, tabun, djirghughan, dologhan, nayiman, yisün, arban
    • Khalkha : nig, kho?or, gurav, d?r?v, tav, dzorghaa, doloo, na?m, y?s, arav
    • Bouriate : negen, kho?or, gurban, dyrban, taban, dzurgaan, doloon, na?man, yuhen, arban
    • O?rate : nigen, kho?or, ghurban, d?rb?n, tabun, dzurghaan, doloon, nayiman, yesün, arban
    • Dongxiang : niy, ghua, ghuran, djierang, tawun, djirghun, dolong, nimang, yesong, harvang
    • Monguor : nyge, ghoor, ghuraan, deeren, taavan, djirghoon, doloon, nayiman, shdzyn, kharan
    • Kalmouk : negn, kho?r, hurvn, d?rvn, tavn, dzurhan, dolan, neemn, yisn, arvn
    • Dagour : nyk, khoyir, gwarbyn, durbun, taawyn, djirgoo, doloo, naimyn, isyn, kharbyn
    • Ordosse : nege, kho?or, gurva, d?rv?, tavu, djurgaa, doloo, naem, yisu, arav

    Le bouddhisme chez les Mongols

    [modifier | modifier le code]

    Les premiers temples bouddhistes en Mongolie ont été construits durant la période des Huns, qui débuta lors du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Bien que le bouddhisme ait été plusieurs fois officialisé en Mongolie à travers l'Histoire, il ne fut réellement pratiqué par le peuple qu'à partir du XIXe siècle. Le sommet du développement du Bouddhisme en Mongolie fut atteint à la fin du XIXe siècle - début du XXe. Les monastères se sont multipliés, accueillant de nombreux lamas. à la suite de la révolution populaire de 1921, le Bouddhisme commen?a toutefois à décliner, et dans les années 1930 et 1940, la quasi-totalité des monastères mongols furent détruits par le gouvernement dans un effort pour abolir la religion de l'état.

    La forme du bouddhisme pratiquée en Mongolie a extrêmement été influencée par les pratiques rituelles et mystiques du tantrisme, reflété concrètement par le pouvoir surnaturel des mots sacrés. Cette croyance prend la forme de livres ou drapeaux imprimés et de mantras récités. Dans l'école gelugpa du bouddhisme tibétain, le livre est l'objet le plus sacré. Il est la source de sagesse aidant l'Homme à échapper à sa souffrance. En cas de maladie ou de malheur, ainsi qu'aux périodes indiquées par les tables astrologiques, les Mongols considèrent opportun de faire lire des livres par des lamas.

    Les Mongols croient également que placer un drapeau de prière (khiimoriin dartsag) sur un poteau à l'arrière de leur yourte leur apportera soutien dans leur vie quotidienne. Les mots inscrits sur leur drapeau sont supposés être ? activés ? par le souffle continu du vent. De la même manière, les prières peuvent être activés en portant un livre à la tête, ou en faisant tourner un ? moulin à prières ? contenant des centaines de prières.

    à cause de l'histoire de l'Empire mongol, deux clichés véhiculés dans l'industrie du cinéma, les jeux et la publicité collent à l'image des Mongols. D'une part l'image du guerrier brutal et sans pitié décrite par les populations et territoires autrefois conquis et qui se transmet depuis les textes contemporains jusqu'aux médias modernes. D'une autre, l'image de nomades pastoraux des steppes eurasiennes dépourvus d'histoire et dont les communautés mènent une vie en harmonie avec la nature et leurs troupeaux depuis des millénaires. Ce second cliché est dit du bon sauvage et reste mis en avant par le secteur touristique[31].

    Notes et références

    [modifier | modifier le code]
    1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Les graphies pour les ethnies mongoles varient beaucoup. Ici, la graphie fran?aise a été adoptée. Voici quelques équivalents dans d'autres graphies (les plus proches de la prononciation exacte sont en premier) : Darkhate > Darhad, Darkhad, Darhan - Ouriankha? > Urianhai, Urianhaj - Bouriate > Buriad, Buriat, Buryad - D?rbète > D?rv?d, D?rb?t, D?rbet - Tzakhtchine > Zahchin, Zah?in, Zakhchin - Torgoute > Torguud, Torgut - Bayate > Bayaad, Bajad, Bayid, Bayit - Khochoute > Hoshuud, Ho?uud, Khoshut - Myangate > Myangad, Mjangad, Myanghad, Mingat - ??lte > ??ld, ??let - Youghour > Yugur, Jugur - Tchakhar > Chahar, ?ahar, Chakhar - Toumète > Tumed - Ordosse > Ordos - Dagour > Dagur - Kalmouk > Halimag, Kalmyk - Khalkha > Halh, Halha - O?rate > Oyrad, Ojrad, Oirat - Khotgo?de > Hotgoid, Khotgoid, Hotgojd - üzemtchine > üzemchin, Uzem?in - Khoton > Hoton - Dzoungare > Dzungar - Khartchine > Har?in, Kharchin, Qarachin - Khortchine > Hor?in, Khorchin.
    2. Avec l'empire russe, puis l'Union soviétique, qui lui succédèrent en Asie.

    Références

    [modifier | modifier le code]
    1. a et b Leur population était de 5 813 947 personnes en Chine en 2000 : voir (en + zh) China Statistical Yearbook 2003, p. 48.
    2. Quinzièmes rapports périodiques des états parties qui devaient être présentés en 1998 : Mongolia. 20/07/98
    3. (en)China Statistical Yearbook 2022 — 25-18 Geographic Distribution and Population of Ethnic Minorities ?, sur stats.gov.cn
    4. Histoire des Mongols, de Jean-Paul Roux, éditions Bayard.
    5. Lien sur la Bouriatie.
    6. a et b Lien sur la Mongolie.
    7. Atlas historique des migrations de Gérard Chaliand, Michel Jan et Jean-Pierre Rageau, éditions du Seuil 1994, 26.Migration et dispersion d'un peuple : des O?rats aux Torgouts, p. 49.
    8. Jean-Christophe Tamisier, Dictionnaire des peuples, éditions Larousse.
    9. Histoire des Turcs de Jean-Paul Roux, éditions Fayard, page ?
    10. chapitre fondé sur l'Histoire des Mongols de Jean Paul-Roux, éditions Bayard.
    11. L'Empire des Steppes de René Grousset, Payot.
    12. Atlas de l'histoire du Moyen ?ge de Colin McEvedy, éditions Robert Laffont, p. 84.
    13. Mongolie Université de Laval.
    14. Aylal, une année en Mongolie de Linda Gardelle, Ga?a éditions, page ?
    15. Population data.
    16. Dictionnaire des peuples, sous la direction de Jean-Christophe Tamisier, éditions Larousse 1998, p. 219.
    17. Noyan est un titre militaire mongol équivalent au titre persan d’Amir-e T?man, en persan : amīr-e tūmān, ???? ?????, commandant de dix-mille (hommes) c'est-à-dire responsable d’une région capable de fournir dix mille soldats. Voir (en) J. Calmard, ? Amīr Tūmān ?, dans Encyclop?dia Iranica (lire en ligne).
    18. Simon Berger, "Une armée en guise de peuple" : la structure militaire de l'organisation politique et sociale des nomades eurasiatiques à travers l'exemple mongol médiéval, Paris, EHESS, (lire en ligne)
    19. a et b Mirgalyev 2017, p. 57.
    20. Lien sur les coutumes mongoles.
    21. Voir page 42-43 in Mongolia, Michael Kohn, Lonely Planet, 2008.
    22. Voir page 129 in Hibernation, Clive Roots, Greenwood Publishing Group, 2006.
    23. Voir page 60 in Precious steppe: Mongolian nomadic pastoralists in pursuit of the market, Ole Bruun, Lexington Books, 2006 [1].
    24. Ruhlmann, 2006, p. 119, 127.
    25. Voir page 299 in Traditional festivals: a multicultural encyclopedia, Volume 1, Christian Roy, ABC Clio, 2005.
    26. (en)Mongolian Shagai Games Activity Pack ? [PDF] (consulté le )
    27. Dictionnaire des peuples de Jean-Christophe Tamisier, éditions Larousse.
    28. Voir page 170 in History of Civilizations of Central Asia: Volume V, Bai Cuiqin, Unesco, 2003.
    29. Les langues de l'humanité de Michel Malherbe, éditions Robert Laffont 1995 (p. 235, p. 245 et p.252 ; ch.4 sur les langues agglutinantes).
    30. The Numbers List ?, sur zompist.com (consulté le ).
    31. Favereau 2023, p. 125.

    Bibliographie

    [modifier | modifier le code]
    • René Grousset, L'Empire des steppes - Attila, Gengis-khan, Tamerlan, Editions Payot, Paris, quatrième édition, 1965, pages 1–620 (première édition : 1938) format numérisé [PDF]
    • Sandrine Rhulmann Le partage des prémices et du fond de la marmite - Essai d'antrhopologie des pratiques alimentaires chez les Mongols Xalx EHESS 2006 [2] [PDF]
    • Ilnur Mirgalyev, The Golden Horde in world history, Sh. Marjani Institute of History of the Tatarstan Academy of Sciences, coll. ? Tartaria Magna ?, (ISBN 978-5-94981-254-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    • Marie Favereau, Les Mongols et le monde: l'autre visage de l'empire de Gengis Khan, Les éditions du Chateau des ducs de Bretagne (Musée d'histoire de Nantes), (ISBN 978-2-906519-81-7, lire en ligne)

    Articles connexes

    [modifier | modifier le code]

    Liens externes

    [modifier | modifier le code]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    千千阙歌什么意思 缩量横盘意味着什么 脾胃虚寒是什么症状 1974年属什么 胃气上逆吃什么中成药
    阴囊潮湿吃什么中成药 干爹是什么意思 嗜酸性肉芽肿是什么病 ptt是什么 一什么星星
    什么药降糖效果最好 梅毒什么样 胎菊和金银花一起泡水有什么效果 2月14日什么星座 喝什么茶对睡眠有帮助
    2月2日什么星座 女性做结扎手术对身体有什么危害 手指头痒是什么原因 怀孕吃什么必定流产 小孩发育迟缓是什么原因造成的
    陈皮治什么病bjhyzcsm.com 回族为什么姓马的多hcv7jop9ns7r.cn 什么桌椅hcv8jop1ns6r.cn 软件测试需要学什么hcv8jop1ns5r.cn 睾丸癌是由什么引起的hcv9jop7ns2r.cn
    西瓜虫喜欢吃什么naasee.com 骸骨是什么意思hcv8jop5ns1r.cn paris是什么牌子xinjiangjialails.com 什么食物补气血hkuteam.com 夏天喝什么茶减肥hcv8jop6ns6r.cn
    胚芽米是什么米hcv8jop7ns9r.cn 地级市副市长是什么级别hcv9jop0ns3r.cn chuck是什么意思shenchushe.com 破绽是什么意思hcv8jop1ns2r.cn 急性肠胃炎吃什么消炎药hcv8jop1ns1r.cn
    舌苔红是什么原因hcv7jop9ns8r.cn 表面抗原阳性是什么意思hcv8jop1ns1r.cn 奶油霜是什么hcv9jop0ns0r.cn 沉肩是什么意思hcv8jop9ns1r.cn 手指肿胀什么原因hcv9jop1ns4r.cn
    百度